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Faux !

À condition de ne pas convertir davantage de surfaces naturelles en surfaces agricoles.

Les systèmes alimentaires contribuent à un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) d’origine anthropique (57). Ces dernières années, un grand nombre d’études a tenté d’évaluer cet impact selon le mode de production agricole. Certaines études arrivent à la conclusion que l’agriculture biologique est moins polluante (58) (59) (60).

Dans une étude (61) publiée dans Nature Communications en 2019, des chercheurs de l’Université de Cranfield au Royaume-Uni ont examiné l’impact des pratiques agricoles sur la pollution climatique. Pour ce faire, ils ont analysé ce qui se passerait si toute l’Angleterre et le Pays de Galles se convertissaient entièrement à l’agriculture biologique. Les résultats de l’étude avancent que l’agriculture biologique réduirait, à surface agricole égale, les émissions du bétail de 4% et de la culture de 20% par unité de production13(61).

Cette différence marquante concernant la production végétale s’explique, d’une part, par l’interdiction d’utiliser des engrais azotés de synthèse en agriculture biologique, puissant émetteur de gaz à effet de serre et, d’autre part, par le stockage du carbone dans le sol augmenté grâce aux rotations et l’utilisation d’engrais organiques.

La non-utilisation des engrais azotés de synthèse est une des raisons d’une émission de gaz à effet de serre moindre en agriculture biologique qu’en conventionnelle. En effet, l’utilisation d’engrais azotés de synthèse (transport, fabrication, application) représente 10,6% des émissions totales du secteur agricoles et 2,1% des émissions anthropiques mondiales des GES (62) (57). A titre de comparaison, le transport aérien représente 3,5% des émissions anthropiques de GES (63).

Source texte et illustrations: Biowallonie