1

You are currently viewing Les produits transformés bio et non bio sont équivalents ?

FAUX, en bio les possibilités de transformation sont limitées

Non, ils ne sont pas équivalents. Un produit transformé bio contient : 

  • Des ingrédients 100% bio(1);
  • 83% d’additifs en moins ;
  • Aucune nanoparticule (2);
  • Aucun arôme artificiel (seuls les arômes naturels sont autorisés) ;
  • Aucun organisme génétiquement modifié ou produit obtenu à partir d’OGM.

Au niveau des procédés de transformation, ceux-ci peuvent différer et sont limités en bio. Ainsi l’irradiation des aliments(3), ou encore les procédés ayant recours à la chimie comme l’hydrogénation des graisses ou encore l’extraction d’huile à l’aide de solvants chimiques de synthèse sont interdits. En bio, les méthodes simples qui préservent le produit sont privilégiés : cuisson, surgélation, fermentation, mixage, pressage…

En bio, les possibilités de transformation — et a fortiori d’ultra-transformation — sont donc limitées en raison du nombre  limité d’additifs, d’auxiliaires technologiques et de procédés de fabrication autorisés.

Les additifs pas nocifs ?

Sur 330 additifs alimentaires autorisés en Europe, 98 (soit presque 30%) sont considérés comme ayant des effets néfastes sur la santé humaine. Pour chacun d’entre eux, un faisceau d’études scientifiques identifie un ou plusieurs effets indésirables/néfastes (effets cancérigènes, obésité, allergies…). On peut notamment citer : l’aspartame (E951), le glutamate (E621-E625) et de très nombreux colorants (E102, E104, E110, E122, E124, E129, E150c, E150d, E171).

En bio, seuls les additifs jugés sans risque pour la santé ou ceux dont on ne peut pas se passer pour certaines applications (pour des raisons de conservation ou de sécurité sanitaire) ont été conservés. Ainsi, tous les colorants de synthèse, édulcorants et exhausteurs de goût de synthèse ont été bannis de la liste des additifs autorisés.

Parmi les 56 additifs autorisés en bio, seuls 5 (soit 9%) sont considérés comme « peu recommandables » ou à éviter. Ces 5 additifs ne peuvent être utilisés que pour certaines applications bien précises. Par exemple : le talc (antiagglomérant : E553b), ne peut être utilisé en bio que pour le traitement de surface des saucisses à base de viande. Alors qu’en transformation conventionnelle, le talc peut être utilisé pour de multiples applications telles que : dans les denrées séchées en poudre, les fromages, certaines confiseries comme les chewing-gums…

(1) Max 5% d’ingrédients non bio autorisés, sous certaines conditions. Cette liste est très restreinte (seulement 7 matières premières comme certains types d’algues, des boyaux…) il s’agit d’ingrédients trop peu ou pas disponibles en bio.

(2) Petites particules de la taille d’un virus qui leur confèrent des propriétés technologiques en augmentant la blancheur ou la brillance des aliments (confiseries, chewing-gums, chocolat). Du fait de leurs petites tailles, ces particules sont suspectées de passer les barrières des muqueuses biologiques lorsqu’on les ingère ou qu’on les inhale. Elles peuvent ainsi circuler librement dans le corps humain et s’accumuler dans le cerveau et les reins…

(3) Procédé utilisé sur de nombreux aliments conventionnels comme les épices, fruits et légumes secs, farines, pommes de terre, ails et échalotes de conservation, légumes et viandes de volailles hachées (source : AFSCA).

Source texte et illustrations: Biowallonie