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Les semences de Papou et la permaculture

L’histoire commence il y a 6 ans. Lors d’une balade champêtre, j’ai eu la chance de rencontrer un vieux jardinier originaire du sud de l’Europe. Il s’appelait Redivo et il avait été opéré du dos à l’âge de 70 ans. Pour pouvoir continuer à s’adonner à sa passion, il avait dû repenser sa méthode de jardinage.

Naturellement, et en observant la nature, Redivo avait développé sa propre permaculture.

Redivo ne bêchait plus son jardin, limitant au maximum le travail du sol. Toute la surface de son potager était couverte en permanence d’une succession légère de couches (paille, copeaux, fumier et déchets verts).  

Redivo avait un sol vivant en surface et des vers de terre gros comme mon doigt. Alors, pourquoi vouloir enterrer toute cette vie à chaque printemps 20 cm plus bas ?

Grâce à la permaculture, Redivo évitait aussi les fatigants allers-retours avec son arrosoir ; son ami le paillage gardait le sol humide et évitait ainsi un maximum l’évaporation.

La surface cultivée était faible mais la productivité excellente et la biodiversité extraordinaire !

En plus des légumes, Redivo incorporait à son jardin beaucoup de fleurs et d’herbes aromatiques.

J’allais le quitter lorsqu’il m’a confié un des secrets de sa réussite. Chaque année, lorsqu’il redescendait dans le sud dans son village natal pour y voir sa famille, il ramenait en Belgique des semences de sa région, moins gourmandes en eau, me disait-il, et bien adaptées aux étés chauds que nous connaissons maintenant dans le nord de l’Europe. Cela lui permettait d’économiser de nouveau quelques arrosoirs chaque jour !

Après ce partage d’expérience avec Redivo, ma décision était prise et la transition de mon potager vers la permaculture s’est faite sans aucune hésitation dès le printemps 2015. Quelques remorques de sable du Rhin pour alléger ma terre et une couche de 3 cm de copeaux sur la totalité du jardin ont fait l’affaire pour avancer concrètement dans ma démarche vers la permaculture. Chacune des 3 années suivantes, j’ai ensuite alterné les couches avec des déchets verts, de la paille, du compost, du fumier, etc. J’ai mélangé les légumes et les fleurs et j’ai limité le travail du sol pour ne pas perturber son équilibre. Les résultats sont extraordinaires et la taille des carottes récoltées étonnante !  

Néanmoins, il me manquait encore un ingrédient : des semences originaires du sud de l’Europe.    

Et c’est en 2018, lors d’un voyage, que j’ai pu faire la connaissance d’une Ecorégion dans le sud de l’Europe. C’est en fait une communauté de communes où les agriculteurs, les consommateurs et les autorités gouvernementales développent, de manière participative, un accord pour la gestion durable des ressources locales basée sur la production biologique et la consommation durable. Les écorégions sont l’une des réponses à l’urbanisation accélérée, à l’abandon des zones rurales et à la perte de la biodiversité.

Les semences de Papou

La chance ou alors un miracle, dans cette Ecorégion magnifique, il y avait justement un producteur de semences traditionnelles 100% biologiques pollinisées naturellement, avec qui nous avons pu lancer le projet des Semences de Papou.

Nous sommes très fiers des variétés que nous avons sélectionnées pour vous cette année. Elles ont été testées en Belgique par nos soins.

Les graines ont été choisies pour leur authenticité, leur robustesse, leur saveur et leur peu d’exigence en eau. Le choix de semences adaptées au climat est essentiel au succès de l’agriculture Biologique.