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Si, grâce à des pratiques diverses. Les agriculteurs bio prouvent tous les jours qu’il est possible de se passer de pesticides de synthèse, certains depuis plus de 30 ans.

L’agriculture biologique arrive à se passer de pesticides de synthèse grâce aux pratiques suivantes :

  • Une rotation longue et diversifiée ;
  • L’implantation de légumineuses ;
  • L’utilisation de variétés résistantes et adaptées au terroir ;
  • La gestion raisonnée de la fertilisation ;
  • Le compostage ;
  • La lutte biologique grâce à la préservation des auxiliaires et de la biodiversité ;
  • L’utilisation du désherbage mécanique, manuel et thermique ;
  • L’association de cultures ;
  • Le décalage des dates de semis ; …

En Belgique, les agriculteur•rice•s mettent en moyenne 8,5 kg/ha de substances actives sur nos terres de culture (55). A titre d’exemple, les cultures de pommes de terre consomment en moyenne 6 fois plus de pesticides que les autres cultures. La proportion des cultures de pommes de terre parmi les surfaces agricoles wallonnes a explosé ces dernières années : augmentation de 250% sur les 30 dernières années, pour atteindre aujourd’hui 6% de la surface agricole. Sur la même période, la surface dédiée aux prairies permanentes (surfaces cultivées sans ou avec très peu de produits phytosanitaires) a diminué de 15% (55).

Concernant les céréales, le blé tendre reçoit jusqu’à 6-7 traitements dans les grandes zones céréalières françaises en conventionnel. Dans le même temps, les champs bio n’en reçoivent aucun (sauf exception).

Pour les fruits et légumes, la culture en bio est plus compliquée, d’où le recours à des biopesticides dans certains cas (le cahier des charges l’accepte même si cela est limité et sous condition).

En 2020, des chercheur•euse•s américain•e•s ont montré que la fréquence des attaques pour les fruits et légumes en bio sont plus faibles en agriculture biologique (83).

Cela s’explique par les pratiques citées au début de ce mythe. Par exemple, les maraîcher•ère•s bio adoptent des stratégies telles que l’alternance des planches de poireaux et de carottes pour diminuer la pression des ravageurs. En effet, les carottes dégagent une odeur répulsive pour les ravageurs des poireaux, et vice versa. Une autre méthode consiste à introduire des fleurs sous serre, offrant ainsi un habitat aux prédateurs naturels des ravageurs des cultures.

Source texte et illustrations: Biowallonie